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27 Jun

ROUTE IONNIÈNE

Publié par Philippe Bourachot

Mardi 22 juin

Nous quittons Argostoli pour une route que nous souhaitons rapide vers le sud. Nous ne ferons pas escale à Zante, nous y étions passé il y a quelques années et je ne ressens pas le besoin d’y retourner. Probablement que cette île recèle des secrets intéressants, mais c’est curieux comme la première impression que l’on a d’un lieu ou d’un pays nous imprègne. Dans mon souvenir Zante ressemble à Majorque au mois d’août quand les palettes de bière devant les boutiques attendent le consommateur de vacances bruyantes. En général la présence d’un aéroport international contribue beaucoup à dégrader l’ambiance. Nous qui à l’époque cherchions la plage des tortues n’avions trouvé que des rues bordées d’enseignes agressives et de boites de nuits pour aboutir sur une plage grise survolée par les avions en approche.

Nous poussons donc jusqu’à Katakolo sur le Péloponnèse ou nous mouillerons pour la nuit sans descendre à terre. Ici le village, ou plutôt la seule rue est sans grand intérêt, les boutiques ouvrent quand un flot de touristes débarque d’un paquebot de croisière et referment dés son départ. Bien sur à quelques kilomètres dans les terres le site antique exceptionnel d’Olympie vaut la visite, mais nous nous y sommes rendus à deux reprises et cette année le temps nous est compté.

ROUTE IONNIÈNE

Mercredi 23 juin

Nous poursuivons la route vers la pointe Sud-Ouest du Péloponnèse, étape toujours sans vent, il nous faut encore consommer du gas oil.

Après 60 milles nous nous ancrons à Methoni, un mouillage superbe sur le sable dans 5 mètres d’eau claire, sous les murailles de l’immense forteresse bâtie par les Vénitiens, conquise par les Ottomans et définitivement libérée par les Français venus donner un coup de main lors de la guerre d’indépendance du 19ème siècle. Cette année pour la première fois la citadelle est ouverte et la balade en fin de journée quand le soleil frappe un peu moins durement est très agréable surtout quand elle s’achève par un Ouzo à la terrasse d’un petit café ombragé. Comme on ne peut pas partir sans apporter notre contribution à l’économie locale nous  finirons la soirée autour des mets Grecs dans une taverna sympathique.

Methoni belle escale
Methoni belle escale
Methoni belle escale
Methoni belle escale
Methoni belle escale
Methoni belle escale

Methoni belle escale

Jeudi 24 juin 2021

De Methoni à Porto Kayo. Toujours pas de vent sur cette mer Ionienne si calme, l’arrivée sur la presque Ile du Magne nous transporte dans un monde différent ou le terme minéral prend toute sa signification, un relief abrupt qui plonge dans la mer, un univers de pierres et de cailloux, ponctué de bâtiments de pierres flanqués de tours carrées. Je ne sais pas contre quoi se défendaient les habitants mais cet univers austère est fascinant.

Le magnifique havre de Porto Kayo  à lui seul résume cette ambiance si particulière. Une grande anse entourée de montagnes de pierres, hérissée ça et là de ces bâtisses imposantes accrochées au flan de la montagne, dont on ne sait s’il s’agit de villages ou de monastères. La nuit ajoutera au mystère quand une petite lueur blafarde se  laissera deviner au travers des murs épais.

Mouiller ici n’est pas toujours facile, c’est très profond et il faut bien se positionner sur les quelques taches de sable. Attention le relief provoque des rafales de vent catabatique qui nécessitent un bon ancrage, mais le site vaut le détour. Un minuscule village sans autre chose que deux ou trois tavernas permet de se dégourdir les jambes. Ce qui est remarquable c’est que les bâtiments  restaurés ou les nouvelles constructions, (on ne le devine pas), respectent scrupuleusement l’architecture du Magne, Murs de Pierre, tours carrées petites ouvertures, on comprend les quelques vacanciers qui choisissent cet endroit si  spécial.

Porto Kayo
Porto Kayo
Porto Kayo
Porto Kayo

Porto Kayo

Porto Kayo
Porto Kayo
Porto Kayo

Porto Kayo

25 Juin 2021,

 petite étape de  30 milles pour mouiller dans l’Ormos Frangos à la pointe Sud de l’île d’Efalonisos en face de Cythère. Le sable blanc est superbe, l’eau turquoise, tous les ingrédients pour en faire une plage peuplée et « matelassée et parasolée » ; heureusement nous échappons au phénomène devenu courant de la sono à tue-tête. Il est vrai que la baignade ici est agréable, mais si en soirée la plage se vide contribuant à ramener un peu de calme, la nuit ne sera pas des plus reposantes avec tous ces cargos qui se croisent au large entre les deux îles ce qui provoque immanquablement un roulis fâcheux pour le repos du marin.

ROUTE IONNIÈNE
ROUTE IONNIÈNE

26 juin 2021.

Retour à l’un de nos mouillages préférés : Ieraka ou Geraka selon les cartes, petit village invisible de la mer que l’on découvre au fond son fjord. C’est ici que j’aimerais posséder une maison. La civilisation ne semble pas avoir gagnée la partie ici, le temps n’a pas de prise ou plutôt il semble s’écouler lentement tout est pareil à chacun de nos passages, les trois tavernas sur le quai, la lagune et ses tortues. Qu’il est bon d’être mouillé devant ce village. Si il ne fait pas trop chaud on monte au travers du minuscule cimetière ou les anciens finissent de se consumer les os dans de petites boites empilées, jusqu’au site de l’antique agora dont il ne reste qu’un bout de muraille et des pierres éparses dont certaines sont ornées de motifs gravés.

On peut comme nous mouiller au milieu ou s’accrocher cul au quai du petit ferry qui ne vient plus depuis longtemps, là on peut avoir accès à de l’eau et de l’électricité.

Cette année nous ferons la connaissance de Maïté et André sur Sonate avec qui nous passerons une bonne soirée à la terrasse de la Taverna. Comme nous ils adorent la Grèce donc nous nous recroiserons.

Dimanche 27 juin 2021.

Nous avons quitté la Grande Motte depuis trois semaines. Ces derniers jours j’ai eu quelques soucis pour la suite de notre errance. Le problème étant de trouver un port sûr pour laisser le bateau fin juillet. Ceux qui sont trop près d’Athènes répondent qu’ils sont complets, Reste Kalamata, mais nous ne voulons pas refaire le Péloponnèse cette année ; Leros dans le Dodécanèse mais ils nous demandent 1800€ pour un mois, ou Mytilini sur Lesbos, déjà plus raisonnable, (1200€), je pense que ce sera notre choix. Le seul problème pour cette destination c’est le risque de Meltem fort fin juillet, mais si nous arrivons à monter au-delà des Sporades du Nord la difficulté se résumera  à deux étapes qui pourraient être sportives entre Thassos et Limnos (52M) puis entre Limnos et Lesbos (55m) en plein dans le lit du vent le plus fort. Alea Jacta est…

Ce soir nous serons à Poros pour refaire le plein de Gas Oil d’eau et la cambuse, demain nous irons refaire notre stock annuel d’huile d’olive à Epidavros.

Ieraka
Ieraka

Ieraka

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