Fin de saison
Voilà le voyage 2018 est terminé, nous sommes rentrés à la maison pour évaluer les dégâts dus aux intempéries. Pour nous rien de grave, sauf une humidité importante qui a fait gonfler le parquet et quelques portes, mais avec un peu de chauffage tout rentrera dans l’ordre.
Un peu plus de de dégâts au restaurant d’Elise et Aurelien avec un glissement de terrain qui a bousculé la citerne de gaz, ils ont du être évacués en pleine nuit mais la encore plus de peur que de mal et les enfants ne sont pas traumatisés, par contre dans les villages en dessous c’est un paysage de desolation...
Intemperies
Nos desrniers jours de mer ont été un peu perturbés par le mauvais temps mais nous avons atteint la Grande Motte le 17 conformément à mes prévisions initiales.
Aprés deux jours à Bastia, une fenêtre météo de moins de 48 heures s’est ouverte, nous avons quitté le port de Toga à 14 heures, initialement pour nous positionner au plus prés du cap Corse à Macinaggio, finalement un dernier point météo m’a décidé à profiter d’une bonne prévision pour la nuit, nous avons donc mis le cap directement sur Bandol. Bonne traversée à la voile au portant pour commencer, puis Grand voile et moteur la nuit au vent arrière 10 Noeuds, puis dés le matin à la faveur d’un vent d’Est plus favorable, sous grand voile et génois jusqu’à Bandol.
Le seul événement notable de la nuit fut la rencontre du tristement célèbre navire Tunisien Ulysse qui après s’etre dégagé du porte conteneur qu’il avait éperonné au Cap Corse, regagnait la Tunisie escorté d’un remorqueur.
J’avais vu par AIS et sur mon radar que sa route coupait la notre, j’ai d’abord été appelé en Vhf par le Cross Med qui m’a demandé de confirmer mon cap et ma vitesse, puis le Cross à appelé Ulysse pour leur demander si ils avaient bien vu le voilier devant eux (prioritaire). Trente minute plus tard coups de projecteurs sur notre arrière, Ulysse se signalait. Un moment après Ulysse nous appelle en Vhf pour me demander nos intentions, je lui confirme notre cap et vitesse qu’il me demande de maintenir, il passera finalement à moins d’un mille derrière nous. On voit qu’il était sous haute surveillance du Cross qui ne lui faisait plus très confiance. Pour ma part j’etais aussi inquiet de croiser un tel chauffard....
sur la capture d’ecran ci dessous le rond jaune marque la zone de la collision interdite à la navigation à cause de la nappe de pétrole dérivant.
Rencontre d’Ulysse (une autre odyssée)
Nous sommes encore restés deux jours bloqués à Bandol en attendant une amélioration météo. Une accalmie de 24heures s’annonçant à partir de mardi midi, nous avons quitté le port de Bandol à 14 heures par 20 noeuds de vent d’Est et une mer encore assez agitée, mais cela nous à permis de passer une nuit tranquille bien que pluvieuse au port du Frioul.
Mercredi matin 7 heures nous larguons les amarres sous la pluie pour notre ultime étape de la saison, 60 milles jusqu’à La Grande Motte. Cette dernière navigation sera la meilleure de notre périple retour par un vent de N/NE de 15 à 20 noeuds et une mer parfaîtement plate, tout dessus au Bon plein Yemaya gentilment calé sur son bouchain file joyeusement à huit nœuds de moyenne avec des pointes à neuf et demi, un vrai régal. Finalement à 16 heures nous sommes amarrés à notre nouveau poste.
Bon tout compte fait même si certains jours nous avons maudit la Navigation et envié les campings caristes, le bilan est quand même positif, la vie de marin offre de grands moments de bonheur et juste ce qu’il faut d’incertitudes et d’inconfort pour conserver ce côté aventureux qui fait son charme.
Derniers jours de mer.
MON COUP DE GUEULE
la portion de mer qui va du golfe des Saintes Maries de La Mer à la pointe de l’espiguette est un vrai champ de mines, des palangres partout...
De jour c’est déjà dangereux parce que si certaines sont bien signalées, la plupart ne sont décelables qu’au dernier moment, bidons au ras de l’eau, fanions faméliques, et pour la plupart de couleur noire,ou carrément absents. En plein jour et à la voile c’est déjà angoissant, je me rappelle quelques années en arrière nous en avions ramassé une palangre dans le safran avec Le bateau de Jo et Arlette.
Mais de nuit par mauvais temps et au moteur, c’est réellement un danger pour la navigation, nous avons vécu cela lors de notre retour en octobre 2016 avec la pluie, la nuit, l’angoisse de se prendre une palangre dans l’helice....
Dans d’autre pays les palangres sont équipées d’un flotteur orange, surmontées d’un mât avec drapeaux visibles et réflecteurs radars
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