En fuite devant les orages

Mercredi 13 juin, chacun poursuit sa route, Kangaroo vers Leros, quand à nous, nous sommes décidés à aller d’île en île au gré du vent et des envies du jour. Nous avons donc tirré des bords dans un gentil vent de 15 noeuds et ainsi rejoint le nord de Paros avec le beau mouillage de Naousa. Après midi repos avec baignade, belle ballade à pied dans un chemin rocailleux et nuit tranquille. Le lendemaIn la météo nous annonçant un flux de Sud Ouest musclé nous avons changé de mouillage et décidé de rester et d’appliquer la fameuse maxime: « ah! Qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de nous »

Nous ne découvrirons pas L’intérieur de Paros, mais il faut bien garder des découvertes pour notre prochaine visite...

Yemaya à Naoussa

Vendredi 15 juin, nous décidons de lever l’ancre et de mettre le cap sur Syros et sa capitale Ermopouli, (la ville d’Hermes) - Dieu des voyageurs, des orateurs, des voleurs et des prostituées entre autre, cherchez le lien?

J’avais lu beaucoup de choses sur l’architecture particulière de cette ville et son histoire moderne. Elle a connu son ère de gloire au 19 eme siècle, elle était alors la seconde ville de Grèce avant le rattachement de Thessalonique. C’etait La ville des armateurs, il subsiste d’ailleurs un chantier naval. Tèmoins de cette gloire passée, de très beaux bâtiments neo-classiques, on se croirait plus dans une ville Italienne qu’au cœur des Cyclades dont elle reste la capitale. 

Arrivés dans l’après-midi, aucun problème pour trouver une place dans ce port, de grands quais sont disponibles, malheureusement les bars ont leur terrasses au ras du quai, ce qui rend le lancer d’amarres dangereux pour le consommateur. Ce n’est d’ailleurs pas le seul inconvénient pour eux, le couple sirotant son café derrière notre bateau en a fait l’experience Lorsqu’un ferry est arrivé. Le ressac provoqué par ses propulseurs etait tel que notre arrière amarré au quai faisait des bonds d’un mètre avec un clapot qui a copieusement arrosé le quai et la terrasse du bar.

Il vaut mieux mouiller long, 60m de chaîne, et se tenir éloigné du quai. Nous avions prévu deux jours ici, mais devant l’inconfort du port et le bruit, nous avons vite décidé de repartir dés le lendemain après la visite de la ville, qui fut très agréable.  

Ermoupolis

samedi 16 juin, après une nuit moins agité que ne le laissait prévoir le port, nous nous levons alors qu’il pleut. Le ciel est vraiment chargé, les orages grondent et la météo est peu engageante et très instable. Nous choisissons de nous réfugier sous le vent de Tinos (à l’Est). Quelques heures de navigation avec un bon vent portant en scrutant au radar la progression d’un gros orage avec même une trombe menaçante. Nous réussirons à éviter l’orage et à nous glisser dans un mouillage tranquille. Petite aventure du jour, j’ai oublié de remonter la ligne de traîne lors de notre arrivée au mouillage et bien entendu celle ci s’est enroulée dans l’helice lors de la manœuvre. Cela m’a permis d’expérimenter mon équipement de plongée bouteille et de régler le problème facilement, mais également de voir que la contenance de ma bouteille est trop limitée...

Temps Breton au départ d’Ermopouli

Route vers Tinos

Tinos n’aura elle aussi étè que partiellement effleurée sans pouvoir la visiter, au moins nous aurons pu à la faveur de ce flux de Sud Ouest longer sa côte Est décrite dans les guides comme très inhospitalière puisque fréquemment battue par le vent et la houle du Meltem. 

La météo n’est toujours pas bonne pour les jours à venir, encore trois jours de temps orageux puis trois jours de fort Meltem. Nous avons donc décidé de monter vers le nord pour nous abriter au port de Karistos sur la grande île d’Eubée dont nous avions longé la côte l’an passé. Nous devrions y trouver un abri sûr et ainsi pouvoir louer une voiture pour visiter l’interieur.

Petit plaisir d’hier soir, les cigales de mer à la plancha. Ça vaut bien la langouste...

Soleil, nuages, pluie et cigales